Il est de bon ton aujourd'hui de dire qu’elle est une formation tout au long de la vie, confirmant ainsi de façon paradoxale que la vie est une formation et qu’il faudrait se former tout le temps… C’est à la fois vrai, évidemment… Et faux parce qu’il faut bien parfois se reposer, c’est à dire lâcher prise sur ce rêve fou, mais humain, de vouloir tout maîtriser…
Le "management" nous parle constamment de cette nécessité de compétence face aux situations de travail…
Si nous nous accordons que ce qui fait l’humain est l’aspect irrationnel de son comportement, de ses pensées et de ses émotions, cette course est de toute manière perdue d’avance : ce qui permet de maîtriser l’action et de « fermer » toute velléité du sujet individuel, est de toute manière vouée à l’échec : l’humain ne se réduit pas à ses comportements fussent-ils - provisoirement - totalement rationnels…

La formation continue n’est donc pas seulement une visée de compétence, mais, à la fin, une visée d’être mieux soi-même dans le champ d’un métier, d’une profession, d’une action même.
Il n’y a pas de formation, initiale ou continue, qui ne reconnaisse pleinement le sujet comme moteur de son propre devenir. C’est en cela que nous voulons promouvoir l’idée de formation : accompagner des sujets dans leur identité professionnelle et leur permettre de construire une image satisfaisante – pour soi - de son parcours singulier. Mais cela ne peut se faire sans le groupe, tant il est vrai que nous ne sommes sujets qu’en tant qu’appartenant à un groupe.